La Collégiale Notre dame de l’assomption de Clans, est érigée en 1137 à l’emplacement de la petite église Sainte Marie de Clans déjà construite en 1066. Unique collégiale de tout le diocèse de Nice, elle accueillait jadis un collège de Chanoines qui y officiait.
Au fil des siècles elle subit des remaniements importants qui l’agrandissent et font de la petite église d’art roman, un majestueux édifice d’architecture plein cintre, dès 1572, date qui figure au portail d’entrée et qui correspondent au fonds baptismaux, aux deux bénitiers de pierre taillées et aux colonnes de la nef réemployées pour soutenir le porche à l’entrée. À partir de 1681 et jusqu’en 1686 – la date de 1684 gravée sur le portail d’entrée – une nouvelle reconstruction baroque s’effectue. Les Vantaux sont achevés en 1702 et l’embellissement des six autels latéraux et du maître-autel sont réalisés jusqu’à la Révolution. Il faut attendre 1774 pour que la sacristie soit terminée. En 1784, la Collégiale est consacrée, achevant ainsi la reconstruction du maître-autel baroque commencé en 1781, monumental, richement ornementé de dorures et de sculptures représentant la Sainte Vierge portée en gloire.
En 2000, l’édifice et classé aux Monuments Historiques. Un nombre incroyable de trésors, de mobilier liturgique, de retables et de peintures murales font sa richesse. Notamment l’Orgue d’Honoré Grinda, de facture baroque de 1792 et restauré en 1982. Et une fontaine en terre vernissée de Biot datant du XIXème siècle. Celée dans le mur de la sacristie et signée de Guzyeli. Elle est vernie de vert et de jaune et ornée d’éléments bucoliques, d’une colombe de la paix et de drapés. Une inscription en latin atteste de l’acte de donation.
Puis la collégiale renferme des peintures murales dans sa partie méridionale, dans l’église primitive ; un curieux bestiaire de l’âge roman transformé en scène de chasse par des repeints du XV ème siècle, conservé dans l’abside médiévale et d’autres dans la chapelle Saint Pierre attenante au clocher. La construction du maître-autel baroque a complètement fermè cet espace aux fidèles mais y est accessible par une série de portes à gauche du Chœur.
La Nef actuelle, droite, est entourée de six autels. Au nord, l’autel de Saint François d’Assise, l’Autel du purgatoire et l’autel du Mystère du Rosaire font face à l’autel de la Pietà, l’autel marial et l’autel de la bonne mort, au sud. Depuis le XVIII ème siècle ils forment un triangle heureux opposé à un triangle douloureux. l’un composé de la vision de Saint François, de Marie et du mystère du Rosaire, l’autre de la Piéta, des protestants dans le purgatoire et de la mort de Saint Joseph.
la Collégiale de Clans renferme de véritables trésors, certains sont conservés dans le petit Musée de la Sacristie créée en 2013 par la Mairie, composé de reliquaires de monstrance, de psautiers, de vêtements liturgiques et de donations impériales. Mais dans la nef de l’église, une grande cloche de 1582 est gardée, anciennement placée au Musée Masséna à Nice, elle fut récupérée par les clansois. Cette cloche aurait été fendu lors d’un coup de foudre ayant frappé le clocher au début du XX ème siècle. Mais chacun préfère la version de l’histoire qui attribue cette fêlure à l’armistice. On raconte qu’en ce jour de libération, elle avait sonné toute la journée, la rendant très chaude et le froid de la nuit aurait créé un choque thermique.
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