La Chapelle Saint Jean Baptiste est reconstruite en 1728, sa façade restaurée par Guy Ceppa en 1993 avec la création d’un somptueux cadran solaire. L’édifice aurait été réalisé à l’emplacement même d’une chapelle plus ancienne, sur la route du vallonet qui se termine à l’orée du chenin menant au village de Marie.
Aujourd’hui surnommée la Chapelle Moya, elle a été mise à la disposition de l’artiste Patrick Moya qui a entrepris de retracer, sur les murs intérieurs, la vie de saint Jean-Baptiste en dix séquences tirées des Évangiles. Tout en s’inscrivant dans l’art figuratif de la Renaissance, l’artiste renouvelle complètement le décor religieux en faisant appel à une symbolique propre à notre époque. A voir : http://www.moyapatrick.com/chapellemoya.htm
L’artiste commence la fresque en 2003 et la termine 2007. Il représente sur le mur Est et Ouest la vie de Saint Jean Baptiste. Sur le mur Ouest figure l’épisode de la décollation, le baptême du Christ, l’annonce à Zacharie, l’enfance de Saint Jean et en arrière plan on reconnait la Collégiale Sainte Marie de Clans. Sur le mur Est, on découvre l’adolescence de Jean, le prêche dans le désert, la danse de Salomé dans le banquet d’Hérode, La prison et la mort du Saint.
Sur le Mur sud où se trouve l’entrée de la chapelle est peint la bouche de l’enfer, avec la représentation de pénitents noirs, de la bête à sept têtes, de la mort et une cavalcade des vices. cette composition s’oppose au mur nord où trône sur l’autel la toile centrale où l’on peut contempler Saint Jean Baptiste posé en retable, sous les traits du bon pasteur hérité des représentations d’Apollon. Petit détail, les lunettes de l’artiste sont peintes dans la composition, Moya aime se représenter partout dans son travail avec l’illustration d’une multiplicité de personnages portant ses propres traits. de part et d’autre de la toile, figurent Saint Sébastien en martyr et saint Luc sur le point de peindre la Vierge. Et pour fini, sur l’autel, des barques sont réalisées.
Maintes détails symboliques habitent cette œuvre. Symboles liturgique, hagiographiques mais aussi profanes avec la représentation de loups qui illustrent les clansois. Surnommés les ours à cause du blason de la famille Orsis (Orsier) devenu emblème de Clans, blason qui figure aujourd’hui sur le fronton de la salle des fêtes. Sa devise inscrite en latin signifie « Toujours courageux dans l’adversité ». Les habitants de la région étaient avant cela surnommés les loups, à cause de leurs patronymes dérivés du latin « Lopus » (Loup), « lubonis », « lobo », « lubo ». Le village de Saint Sauveur sur Tinée a gardé cette dénomination, mais les clansois aiment se faire surnommer les loups dans la tradition populaire, symbolisant pour eux la fougue de la jeunesse qui anime la commune lors de ses festivités.
Photos de vudubalcon.blogspot.fr
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